1. |
Avant.
03:04
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Before.
Antes.
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2. |
04 Janvier 1954
05:16
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(English and Spanish/Castillan below)
Des rangées de platanes,
des feuilles, effet d’innombrables miroirs,
Lumière si belle, odeur si chaleureuse,
Rester sur cette route, mon seul souhait.
Ils passent vite, happant mes tympans.
Là pour me guider, ils seront repères.
Tourments vacillants ; force implacable.
Rien d’important ; beau en ces temps.
L’amplitude d’une respiration, la diffusion d’une joie perpétuelle.
Il pleut désormais ; endroit sec d’habitude.
Sourire accroché à mon visage.
--
January 4th 1954
Lines of plane trees,
leaves, countless mirrors’ effect,
beautiful light, warmhearted smell.
Stay on this road, my only wish.
They pass quickly, snapping my eardrums.
Here to guide me, they will be benchmarks.
Dither torments ; ceaseless strength.
Nothing important ; beautiful in these times.
Breath amplitude, endless joy diffusion.
It’s raining now ; usually dry place.
Smile hanging on my face.
--
4 de enero de 1954
Las hileras de plataneros,
Las hojas ; efecto de innombrables espejos.
Luz tan bella, olor tan caluroso.
Quedarse en esta carretera ; mi solo anhelo.
Pasan rápido, arrollando mis tímpanos.
Ahí para guiarme ; estarán identificados.
Angustia vacilante ; fuerza implacable.
Nad importante: bonito tiempo.
La amplitud de una respiración ; la difusión de una alegría perpetua.
Llueve a partir de ahora ; lugar seco de costumbre.
Sonrisa enganchada a mi cara.
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3. |
11 Août 1968
03:38
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Sample from Jacques Ellul - Le système technicien
(English and Spanish/Castillan below)
Gouttes ruisselants, lentement.
Première fois, une glace entre le monde et moi.
Trait d’union me protégeant ; la lumière s’enfuit,
laissant place à des masses sombres.
M’effacent, m’enferment, m’apitoient, m’effacent.
Vapeurs incessantes, humidifiant mes yeux, les masquant.
Enfermé dans une camisole d’espoir.
Les temps sont gris, les feuilles gémissent.
--
August 11st 1968
Dripping drops, slowly.
First time, a glass wall between the world and me.
Hyphen protecting me ; the light flees,
leaving space for unilluminated mounds.
Erase me, shut me up, pitied me, erase me.
Unceasing vapors, dampen my eyes, masking them.
Locked up in a camisole of hope.
Weather is gray, leaves are moaning.
--
11 de agosto de 1968
Gotas goteando, lentemente.
Primera vez, un vidrio entre el mundo y yo ;
Enlace me protegía.
La luz huye, dejando sitio a masas de sombras.
Me borra ; me encierra ; me enternece.
Me aparta.
Vapores incesantes, humidicando mis ojos.
Tapándolos.
Encerrado en una camisa de esperanza.
Los tiempos son grises ; las hojas gimen.
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4. |
19 Mars 1975
01:23
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Instrumental
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5. |
26 Octobre 1975
04:57
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Instrumental
-
First sample from Mouchette by Robert Bresson
Second from The kettering incident
Sansula and Cello by Simon Menier
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6. |
02 Mai 1979
03:00
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Additional voice by Jean-louis
(English and Spanish/Castillan below)
La pluie, un souvenir,
emportant souffrance et mal-être.
Le soleil m’aveugle.
L’envie de jouir du moindre moment.
Traverser la brume,
désormais qu’un vaste souvenir m’ayant épuisé.
Arbres époustouflants, fleurissent ;
fruits sucrés m’inondant de couleurs.
--
May 2nd 1979
Rain, a memory,
carrying away suffering and discomfort.
Sun blinds me.
Desire to enjoy every moment.
Cross the mist, now a vast memory having exhausted me.
Breathtaking trees, flourish ;
sweet fruits flooding me with colors.
--
2 de mayo de 1979
La lluvia, un recuerdo lleva sufrimiento y mal estar.
El sol me ciega.
Las ganas de disfrutar del momento más pequeño,
atravesar la bruma, a partir de ahora un vasto recuerdo me ha agotado.
Árboles pasmosos, florecen ; frutos dulces inundan de colores.
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7. |
16 Décembre 2007
06:25
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(English and Spanish/Castillan below)
Une goutte ; la lumière m’éblouie.
Mes poumons remplis ; une autre goutte.
Il pleut.
Au loin des nuages, un rideau d’eau.
Un univers éteint où l’espoir s’étouffe.
Le soleil fuit derrière ces masses opaques.
Elles se rapprochent, trainant avec elles l’ombre.
Des langoliers dévorant sourires et envies.
Plus rien devant moi, des reflets persistants d’une existence ratée.
Rien n’est terminé.
Rideau gommant les contrastes.
Je m’effrite, abandonné aux rancoeurs.
Corps et âmes.
Lutter contre les poussières, d’un avenir faussé.
Il pleut des cordes, envahissant l’espace.
Complainte d’un ciel meurtrit.
Coeur jeté au sol ; se vautrer dans la brume.
--
December 16th 2007
A drop ; light dazzled me.
My lungs filled ; another drop.
It’s raining.
Far away, clouds, a curtain of water.
Extinct universe where hope suffocates.
Sun is leaking behind these opaque masses.
They get closer, dragging with them shadow.
Langoliers guzzle smiles and desires.
Nothing in front of me, persistent reflections of a failed existence. Nothing is finished.
Curtain erasing contrasts.
I’m getting sore, abandoned to resentment.
Body and souls. Fight against dust, distorted future.
It’s raining ropes (french expression for « it’s raining cats and dogs»), invading space.
Complaint of a bruised sky.
Heart thrown to the ground ; wallow in the mist.
--
16 de diciembre de 2007
¿Una gota? La Luz me deslumbra.
Mis pulmones llenos.
Otra gota.
Llueve.
A lo lejos de las nubes, una cortina de agua.
Un universo extinto donde el optimismo se asfixia.
El sol huye detrás de estas masas opacas.
Se acercan, empujan con sus sombras.
Los langoliers devoran sonrisas y ganas.
Nada delante mío.
Reflejos persistentes de una existencia fracasada.
Nada ha acabado.
Telón borrando los contrastes.
Me hago pedazos, abandonado a los recores, a las desilusiones.
Cuerpo y alma, luchar contra el polvo de un futuro deformado.
Llueven cuerdas, invadiendo el espacio.
Queja de un cielo magullado.
Corazón tirado al suelo, revolcarse en la bruma.
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8. |
23 Juillet 2014
03:34
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(English and Spanish/Castillan below)
Nouvelle vie, regardant le vide.
Pluie violente , croissante.
Tenter de contrôler mon souffle saccadé.
Ce passé sans cesse, les remords, l’anxiété.
Suis-je bon qu’à souffrir, brisé à en vomir.
Chaque geste me blesse.
Souffrir, se sentir être.
Bruit de fracas, des grêlons, des blocs emportant tout.
Une tôle où m’abriter, témoin du chaos.
Les blocs tombent, je suis nu.
Face à moi, le miroir de mon indigence.
Perdu face au vide, j’oublie.
Ces choses semblaient réelles.
Plus de présent, plus de passé.
Je le méritais, je le mérite.
--
July 23rd 2014
New life, looking emptiness.
Violent rain, increasing.
Attempt to control my jerky breath.
This past constantly, remorse, anxiety.
Am I good only for suffering, broken until vomiting.
Every gesture hurts me.
Suffering, feeling being.
Thunder, hailstones, blocks carrying everything.
Steel sheet where to shelter, telltale of chaos.
Blocks are falling, I’m naked. In front of me, my indigence’s mirror.
Lost in emptiness’ face, I forget.
These things seemed real.
No more present, no more past.
I deserved it, I deserve it.
--
23 de julio de 2014
Nueva vida mirando el vacío.
Lluvia violenta, creciente.
Intentar controlar mi aliento sacudido.
Este pasado, sin cese, los remordimientos, la ansiedad.
¿Sólo soy bueno sufriendo? Roto a vomitar.
Cada gesto me hiere.
Sufrir sentirse ser.
Ruido del fracaso, de granito, de balas llevando todo.
Un cuchitril donde cobijarme, testigo del caos.
Los bloques Caen. Yo estoy desnudo.
Frente a mi, el espejo de mi indigencia.
Perdido frente al vacío, yo olvido.
Estas cosas parecen reales.
Más de presente, mas de pasado.
Yo lo merecía, yo lo merezco.
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9. |
30 Septembre 2014
05:19
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Cello by Simon Menier
Sample from Buffet froid by Bertrand Blier.
(English and Spanish/Castillan below)
Bruits assourdissant.
Je ne suis plus, je n’ai jamais été.
Mourir ne serait que quelque chose de meilleur.
Je resterai là à souffrir, tant que les platanes resteront debout.
Leurs feuilles sont pâles.
Nu, à arpenter cette forêt.
Prétendument humain, expier mes ressentis.
Ne plus voir en moi qu’un animal laissé sur le bas côté.
Attendant la main qui le sauvera, qui l’achèvera.
Ma vie n’est plus qu’un râle, masqué par celle des autres.
Je suffoque, n’ai plus d’envie ; ma vie n’est plus qu’un râle,
ma tête, mon seul échappatoire, que le brouillard broie.
Je ne suis plus que l’ombre de mes prétendus sourires,
qui aiguisés me lacèrent l’âme,
me fustigent sans relâche et me vident de toute existence.
Je ne suis pas mort, seulement oublié.
Laissé pour compte.
--
September 30th 2014
Deafening noises.
I am no longer, I have never been.
Dying will be something better.
I will stay there to suffer as long as the plane trees remain standing. Their leaves are pallid. Naked, walking this forest.
Allegedly human, expiate my feelings.
Seeing in me an animal left on the low side.
Waiting for the hand that will save him, who will finish him.
My life is only a slab, hidden by others.
I suffocate, have no desire ; my life is only a slab,
my head, my only loophole, which the fog crushes.
I’m just the shadow of my pretended smiles, which sharpened,
lacerating my soul,
castigating me relentlessly and drained me of all existence.
I am not dead, only forgotten.
Left over.
--
30 de septiembre de 2014
Ruido ensordecer.
Yo no yo más, yo no he sido jamás.
Morir no será más que algo mejor.
Yo me quedaré aquí para sufrir, mientras que los plataneros permanezcan de pie.
Sus hojas son pálidas.
Desnudo, para recorrer a zancadas este bosque.
Pretendidamente humano, expirar mis sentimientos.
No ver más en mi que un animal dejado de lado.
Esperando la mano que le salve, que le acabará.
Mi vida no es más que un estertor, oculto por aquellos de otros.
Sofoco, no tengo más ganas.
Mi vida no es más que un estertor, mi cabeza mi única escapatoria.
Que la niebla arruine.
No soy más que la sombra de estas pretendidas sonrisas.
Que puntiagudas me hieren el alma.
Me fustigan sin descanso, y me vacilan de toda existencia.
No estoy muerto, sólo olvidado.
Dejado por completo.
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